Les leaders politiciens souhaitent davantage d’immigrants francophones au Canada
Les premiers ministres provinciaux et territoriaux demandent également davantage de pouvoirs quant à la sélection des nouveaux arrivants.
Les dirigeants des provinces et territoires du Canada ont convenu d'atteindre un objectif de 5% d’immigration francophone en dehors de la province de Québec. Cette cible s’aligne sur l'objectif du gouvernement fédéral qui veut que d’ici 2018, les nouveaux arrivants francophones représentent au moins 4% de tous les immigrants économiques s’établissant à l'extérieur du Québec.
Les premiers ministres provinciaux et territoriaux ont publié une déclaration conjointe sur la question à l’occasion d'un Conseil de la Fédération tenue à Whitehorse, Yukon, fin Juillet. Pour la première fois les 13 premiers ministres ont ainsi approuvé une cible d'immigration francophone cherchant à s’établir au Canada.
L’établissement en dehors du Québec
De par sa culture riche et la fierté de son patrimoine linguistique, le Québec est souvent l’endroit privilégié par les francophones pour commencer leurs objectifs d’immigration au Canada. Le reste du Canada, cependant, possède également une population francophone importante de plus d'un million de personnes, ce qui représente environ 4% de la population totale en dehors du Québec. Le gouvernement du Canada, ainsi que les premiers ministres, veulent maintenir et développer ces communautés dynamiques.
Dans son rapport de fin d’année Entrée Express, le ministère de l'immigration, des réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC, anciennement CIC) a noté qu’en 2015, 2% des candidats ayant reçu une invitation à présenter une demande (IPD) de résidence permanente au sein du système de sélection Entrée Express, étaient de langue française, bien qu'ils ne représentent que 1% des candidats dans le bassin express Entrée. IRCC a déclaré qu'il étudie actuellement les façons d'augmenter le nombre de candidats francophones intéressés à immigrer au Canada par le biais du système Entrée Express.
Mobilité Francophone
Les développements récents depuis que la publication du rapport reflètent un engagement des autorités d’immigration fédérales à stimuler l'immigration francophone hors du Québec. L’une de ces initiatives est le volet Mobilité Francophone du programme de mobilité internationale, lancé le 1er Juin dernier.
Par le biais de ce volet Mobilité francophone, les employeurs canadiens à l'extérieur du Québec peuvent désormais recruter des travailleurs étrangers francophones et bilingues sans avoir besoin de demander une Etude d’Impact sur le Marché du Travail (EIMT) pour prouver qu'il n'y a pas des citoyens ou résidents permanents canadiens pour combler le poste. Le gouvernement fédéral a depuis cordonné des évènements en collaboration avec différents pays dont la population est francophone, afin que les employeurs puissent approcher des candidats qualifiés souhaitant venir au Canada pour travailler.
Bien que le volet Mobilité Francophone ne soit pas en soit un programme d'immigration, il peut néanmoins représenter l'opportunité pour une personne francophone, d’acquérir une expérience de travail au Canada et demander la résidence permanente au Canada. En effet, le ministre fédéral de l'Immigration John McCallum a explicitement déclaré que le volet Mobilité francophone est conçu à cet effet.
"Nous allons encourager les travailleurs qualifiés francophones à venir au Canada et s’établir dans les communautés hors Québec, et nous allons les encourager à demander la résidence permanente», a déclaré le ministre McCallum.
Les objectifs du volet Mobilité francophone témoignent d’un engagement pour le développement des communautés minoritaires et la promotion de la diversité culturelle. Les mesures politiques internes de d’IRCC confirme que «le travail qui favorise l'utilisation du français à l'extérieur du Québec renforce et soutient le tissu social et culturel de la société canadienne, tout en respectant le caractère fédéral, bilingue et multiculturel du Canada." Les salons de l'emploi en France se sont avérés populaires avec des personnes qui souhaitent trouver un emploi temporaire au Canada. Lors de ces foires, les professionnels de l'industrie des provinces comme l'Ontario et le Nouveau-Brunswick recrutent dans des domaines aussi divers que l'ingénierie de logiciels, la restauration, la garde d'enfants, la mode, parmi de nombreuses autres industries.
Les provinces attirent déjà les francophones
Bien que la déclaration publiée par le Conseil est ambitieuse, il existe déjà au sein des programmes existants, des options d'immigration canadienne particulièrement attrayant pour les personnes ayant des compétences en français.
Par exemple, le volet des travailleurs qualifiés francophones du Programme des candidats de l'Ontario permet aux candidats d’Entrée Express ayant un niveau intermédiaire-avancé (Niveau de compétences linguistiques canadiens 7) pour obtenir un certificat de nomination provinciale. Avec cela, le candidat peut recevoir 600 points au sein du système de classement global (SCG) et recevoir ainsi un IPD lors d’un prochain tirage dans le bassin Entrée Express. Les candidats déjà exposés au French May, avec un peu plus d'effort et de révision supplémentaire, atteignent la compétence intermédiaire-avancé pourraient alors potentiellement bénéficier de cette option d'immigration canadienne.
Tous les programmes des candidats des provinces (PCP) permettent aux candidats et candidates de soumettre les résultats des tests confirmant leur capacité française en cours, lorsque cela est un facteur. Essentiellement, les compétences en français sont réputées comme équivalentes aux capacités en anglais pour la plupart des programmes des candidats des provinces.
Les provinces veulent avoir leur mot à dire
En plus de demander au gouvernement fédéral une augmentation des plafonds pour les programmes des candidats des provinces et des territoires, les premiers ministres ont appelé à un accord équivalent à l'Accord Canada-Québec pour leurs propres provinces et territoires. L'Accord Canada-Québec, ratifié en 1991, confère la compétence au Québec de la sélection de ses immigrants. Des accords similaires entre le gouvernement fédéral et les provinces devraient donner aux provinces un plus grand pouvoir de sélection sur leurs immigrants afin de répondre aux besoins uniques de la province.
Les prochaines étapes
Alors que l'objectif fédéral en matière d'immigration francophone est de 4% des immigrants économiques hors du Québec d’ici 2018, les premiers ministres ont demandé à l'unanimité un objectif de 5%. Les représentants provinciaux et territoriaux sont attendus pour rencontrer les autorités fédérales au printemps 2017 pour discuter d'un plan d'action et augmenter le nombre de francophones hors Québec. Une réunion préliminaire est prévue pour Octobre.
"Les Francophones et les personnes bilingues cherchant à faire du Canada leur foyer seront encouragés par les récentes initiatives des autorités d’immigration fédérales à développer et à renforcer les communautés francophones en situation minoritaire», selon Maître David Cohen.
«Avec cette nouvelle focalisation sur la croissance et le renforcement des communautés francophones en situation minoritaire à l'extérieur du Québec, les candidats potentiels peuvent trouver exploiter encore plus de possibilités pour s’établir et s’intégrer au Canada."
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