Québec annonce de nouveaux fonds pour aider les entreprises à recruter des travailleurs étrangers temporaires
Le gouvernement du Québec a annoncé un financement de près de 55 millions de dollars pour aider au recrutement et à l’intégration des travailleurs étrangers temporaires.
Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, a déclaré que 20,9 M$ de ce total seront consacrés à quatre nouvelles initiatives visant à soutenir les efforts de recrutement des entreprises de la province.
Le Québec fait face à la plus grande pénurie de main-d’œuvre en 40 ans et affiche actuellement l’un des taux de vacance d’emploi les plus élevés parmi les provinces canadiennes.
Pour répondre à leurs besoins en main-d’œuvre, un nombre croissant d’employeurs se tournent vers les travailleurs étrangers temporaires depuis le début de 2018. Cette année-là, le nombre de permis de travail temporaire délivrés dans la province a augmenté de 36 pour cent par rapport à 2017.
Selon une analyse de CBC News, cette tendance s’est accélérée depuis l’élection, en octobre 2018, du nouveau gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ), qui a introduit une réduction temporaire de 20 pour cent du nombre d’immigrants admis dans la province cette année.
Subventions pour le recrutement et les frais de déménagement
Parmi les initiatives qui ont été annoncées le 26 août, mentionnons l’engagement de subventionner partiellement les efforts de recrutement international des entreprises et de couvrir jusqu’à 1 000 $ en frais de déménagement pour les travailleurs étrangers temporaires.
Selon un communiqué du ministère du Travail de la province, ces fonds appuieront près de 2 000 entreprises québécoises dans leurs efforts de recrutement à l’étranger.
Les 33,9 M$ restants seront consacrés à deux programmes qui aident les travailleurs étrangers temporaires à s’intégrer au marché du travail québécois : le Programme d’aide à l’intégration des immigrants et des minorités visibles (PRIIME) et le Programme d’intégration en emploi de personnes formées à l’étranger référées par un ordre professionnel (IPOP).
« Le recrutement de travailleurs étrangers temporaires est une option vers laquelle de plus en plus d’entreprises se tournent pour répondre au phénomène de la rareté de la main-d’œuvre », a déclaré M. Boulet dans un communiqué.
Le ministre a déclaré que les nouvelles mesures contribueront à faire en sorte que l’intégration des travailleurs étrangers temporaires au marché du travail québécois soit « positive et durable ».
Le gouvernement de la CAQ a été critiqué par des groupes d’entreprises de la province pour avoir réduit les taux d’immigration malgré la crise croissante de main-d’œuvre.
Dans un mémoire déposé auprès du gouvernement plus tôt ce mois-ci, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) a déclaré que la province a besoin d’environ 60 000 immigrants par année, soit 20 000 de plus que le gouvernement envisage d’accepter en 2019, afin de réduire la pénurie de main-d’œuvre et de stimuler la croissance économique.
D’autres ont déclaré que le recours à des travailleurs étrangers temporaires pour combler les lacunes n’est pas une solution viable à long terme parce que la population du Québec vieillit et que son bassin de main-d’œuvre diminue.
Le gouvernement de la CAQ affirme que ses politiques d’immigration vont faire en sorte que les immigrants soient bien intégrés et que les personnes admises répondent aux besoins actuels en main-d’œuvre dans la province.
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Traduit par Alexandra Miekus
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